En 1854, après deux siècles d’isolement volontaire par crainte d’invasions coloniales, les Etats-Unis contraignent le « pays du Soleil-levant » à s’ouvrir à l’Occident. Au même moment, la photographie fait son entrée sur le territoire japonais et connaît rapidement un grand succès.
Des studios photographiques se créent, dirigés par des professionnels étrangers venus s’installer dans l’archipel. Parmi eux, l’anglo-italien Felice Beato ou l’italien Adolfo Farsari, dressent le portrait d’une société japonaise empreinte de traditions séculaires : portraits de samouraïs en tenue de kendo, scènes des petits métiers « typiques », paysages et cultures agricoles… Les images ainsi produites sont le reflet de la réalité, de traditions en voie de disparition, autant que de scènes passéistes ou oniriques. Les prises de vues sont réalisées en extérieur ou soigneusement composées en studio, les photographes n’hésitant pas à faire appel à des figurants.